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Fracture de la main

LA FRACTURE DE LA MAIN

Définition

Conséquence d’un choc, la fracture de l’un des nombreux os de la main peut concerner les phalanges, les métacarpes (sur le dos des doigts) ou le scaphoïde (dans le prolongement du poignet). Elle présente une large éventail de traumatismes (avec plaie cutanée ou non) et de localisations (articulaires ou non). Elle constitue une pathologie fréquente de la pratique sportive (boxe, arts martiaux, basket, rugby, ski…) mais peut aussi résulter d’une chute en hauteur ou d’une lésion intra-osseuse.

Symptômes

Dans la majorité des cas, le patient ressent une douleur ou une gêne d’intensité très variable. Ces symptômes s’associent parfois à une ecchymose, à un gonflement ou à une difficulté (voire une impossibilité) de serrer ou d’ouvrir la main. Certaines fractures peuvent aussi entraîner un chevauchement des doigts ou créer une décoloration sur la peau.

Examens

La radiographie de la main touchée représente le principal examen pratiqué. Elle permet d’identifier précisément l’importance du traumatisme et le nombre d’os concernés. Elle se complète d’une scannographie, d’une scintigraphie ou d’une IRM lorsque que le praticien soupçonne une atteinte du scaphoïde ou lorsque la main présente des fractures antérieures en cal vicieux ou non-consolidées.

Traitements

Les traitements pratiqués visent à réduire la fracture pour favoriser la récupération rapide et totale de la mobilité de la main.

– La plupart des fractures des phalanges et des métacarpes requièrent une intervention dite « orthopédique ». La remise en place de l’os s’effectue sous anesthésie locale, puis se voit stabilisée par syndactylie ou par la pose d’une attelle.

– Les fractures déplacées, multiples ou instables nécessitent une intervention chirurgicale, l’ostéosynthèse. Effectuée sous anesthésie générale ou locale, cette opération permet la pose de broches, de clous, de vis, de plaques ou d’un fixateur externe pour aider à la consolidation naturelle de l’os. La conservation ou non de ces implants (hormis les broches, retirées sous 6 semaines, et le fixateur externe) dépend du cas de chaque patient.

Un maintien complémentaire temporaire peut être apporté par un plâtre ou une résine.

Suites

L’immobilisation de la main touchée dure généralement entre 1 et 3 mois selon le type de fracture. Elle s’accompagne rapidement de soins de rééducation, pratiqués avec l’aide d’un kinésithérapeute. La reprise d’une activité sportive n’est autorisée qu’1 à 2 mois après la fin de l’immobilisation et peut nécessiter le port d’une orthèse.

Complications

Les fractures de la main non-diagnostiquées entraînent généralement une pseudoarthrose de la main, qui évolue sous 10 à 15 ans en arthrose du poignet. Celle-ci nécessite une intervention chirurgicale pour en réduire la douleur ou recouvrer la mobilité de l’articulation.

Pour les fractures traitées, le risque de complication reste rare. Il correspond essentiellement à la persistance d’une raideur ou à l’absence d’une consolidation de l’os. Cette dernière résulte souvent :

– de la complexité élevée de la fracture de la main,

– d’une immobilisation insuffisante de la main de la part du patient,

– d’un déplacement secondaire en raison d’une trop grande liberté au niveau du plâtre ou de la résine.

Fiche réalisée à partir des informations de la Société Française de Chirurgie de la Main.


information Fiche établie avec l’aide de la Société Française de Chirurgie de la Main